Dominique de Villepin
L'accord franco-allemand ouvre voie à accord sur élargissement
par AFPil y a 23 ans2 min de lecture
BRUXELLES, 24 oct (AFP) - L'accord franco-allemand, conclu jeudi à Bruxelles sur l'avenir des dépenses agricoles en Europe, ouvre la voie à l'élargissement de l'UE conformément au calendrier qui a été prévu, s'est félicité le ministre français des Affaires étrangères Dominique de Villepin, en marge du sommet des Quinze qui s'est ouvert en début de soirée dans la capitale belge.
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La France et l'Allemagne sont tombées d'accord, lors d'une rencontre entre le chancelier allemand Gerhard Schroeder et le président français Jacques Chirac jeudi après-midi à Bruxelles, pour que les dépenses agricoles de l'UE soient plafonnées à partir de 2007 jusqu'en 2013, et pour une maîtrise des autres dépenses communautaires.
"J'ai bon espoir que sur cette base, nous pourrons présenter aux pays candidats la position commune de l'Union (européenne) selon le calendrier qui a été prévu. C'est l'élément dont nous avions besoin pour conclure les négociations sur l'élargissement à Copenhague", a déclaré devant la presse M. de Villepin.
Cet accord franco-allemand, très attendu par les autres Etats membres et les pays candidats, est "un bon accord pour l'Europe qui permet d'envisager l'élargissement dans les meilleures conditions et de le réussir grâce à une maîtrise de l'ensemble des politiques européennes", a-t-il ajouté.
Les Quinze avaient annoncé vouloir conclure un accord sur le financement de l'élargissement de l'Europe à dix nouveaux pays, à l'occasion du sommet européen de Bruxelles. Cet accord doit ensuite être soumis aux pays candidats avant que les Quinze n'entérinent définitivement cet élargissement historique lors du sommet européen de Copenhague en décembre.
M. de Villepin n'a pas caché que le plafonnement futur des dépenses agricoles communautaires signifierait aussi une baisse des subventions pour les agriculteurs français à partir de 2007.
"Le plafonnement signifie qu'il y aura un effort à faire pour nous comme pour l'ensemble des autres pays puisque nous parlons d'une maîtrise budgétaire d'ensemble qui doit concerner la Politique agricole commune mais aussi les autres dépenses", a-t-il expliqué.
Paris et Berlin sont également d'accord pour une maîtrise à partir de 2007 des autres dépenses communautaires, y compris les aides structurelles aux régions les plus pauvres.
Paris insiste aussi pour que les compensations de toute nature, c'est-à-dire essentiellement le rabais consenti aux Britanniques sur leur contribution au budget européen, soit également pris en compte dans la recherche des économies.